Gestion de crise, Plan ORSAN : Situation de crise dans les hôpitaux
Sommaire
Gestion de crise, Plan ORSAN
En cas de catastrophe, accidentelle ou provoquée, il y aura forcément une crise, à gérer, donc une gestion de crise, plan ORSAN, qui est le niveau le plus haut dans les alertes disponibles, pour les autorités. Ces plans ont été revus et activés dernièrement, notamment en 2015-2016, avec les attentats sanglants, dont à souffert notre pays, pour n’en citer que les 3 plus conséquents :
- Janvier 2015, attentat Charlie hebdo – Paris
- Novembre 2015, attentat Bataclan – Paris
- Juillet 2016, Promenade des anglais – Nice
Pour faire face à cette recrudescence d’attentats, les autorités ont dû créer ou adapter, les dispositifs à notre disposition et en créer de nouveaux si nécessaire, comme pour le plan ORSAN, qui fut mis en en place, Fin 2014 – Début 2015.
Gestion de crise, une multitude de dispositifs
Sans vouloir forcément les classifier, il faut en distinguer les principaux
- Plan Orsan
- Plan Orsec, dont le plan NOVI est une de ses composantes (ex-plan rouge)
- Plan PZM, Plan Zonal de mobilisation
- Plan PDM, Plan Départemental de mobilisation
- Plan Blanc, Plan spécialement destiné aux établissements de santé
- Plan PSE, Plan de Sécurité d’Etablissement de Santé
- Plan Canicule (dénommé aussi parfois plan Bleu).
- Et pour compléter le tout, il convient d’ajouter, trois éléments qui ne sont pas des plans, mais qui sont nécessaires à la gestion de crise.
- Réseau Antarès (2007, réseau de télécoms numérique, destiné à la Sécurité Civile)
- Système Sinus (2009, suivi des victimes en temps réel, dans le cadre du plan ORSEC)
- Système Sivic (2017, identification des victimes, et coordonnées de leurs proches)
Le plan Orsan, ou dispositif Orsan (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles), date d’il y a 5 ans. Il fut mis en place de manière partielle, la première fois à l’été 2014, pour faire face à l’épidémie de la fièvre Ebola. C’est le niveau le plus haut, des plans d’alerte, et il est censé chapeauter tous les autres plans ou dispositifs.
Gestion de crise, déclenchement
Il se décline au niveau régional, pour que les personnes malades ou accidentées puissent bénéficier de soins adaptés et appropriés. Il est déclenché, lorsque les conditions sont particulièrement graves et exceptionnelles
Tous ces dispositifs ou plans, sont plus ou moins hiérarchisés, et dans la plupart des cas, la gestion de crise, plan Orsan, est toujours dirigée par les préfets et/ou ses représentants, ou bien par les représentants de l’état (Ministère ou Cabinet du premier Ministre), qui informe les ARS et les SAMU.
Enfin, pour plus de précisions, et pour une meilleure organisation des soins, dans chaque région des établissements de référence, ont été désignés, par l’arrêté du 30 décembre 2005, et dont la liste non exhaustive suit :
- Assistance publique des hôpitaux de Paris ;
- Assistance publique des hôpitaux de Marseille ;
- Hospices civils de Lyon ;
- CHU de Bordeaux ;
- CHU de Lille ;
- CHU de Nancy ;
- CHU de Rennes ;
- CHU de Rouen ;
- CHU de Strasbourg ;
- Plus un représentant, dans les Dom/tom
- CHU Félix Guyon de Saint-Denis-de-la-Réunion ;
- CHU de Fort-de-France ;
- Centre hospitalier André Rosemon de Cayenne.
Gestion de crise, articulation entre tous les plans et dispositifs.
Pour une meilleure efficacité, tous ces plans et dispositifs s’articulent entre eux, selon de rouages et des situations déjà vécues, et souvent testées, par des exercices dits à blanc. Mais tous dépendent du plan ORSAN.
Pour terminer, comment ne pas parler de la nouvelle doctrine en la matière, à savoir le damage control, qui est un terme issu de la médecine de guerre, et dont le principe consiste à prodiguer des soins pour au minimum assurer la survie du malade, sans s’occuper de tous les autres problèmes.
On peut distinguer deux types de « damage control ».
- Le damage control, pré-hospitalier
- Le damage control, chirurgical
Objet, assurer les premiers soins, pour tenter de préserver la vie du malade, en privilégiant les premiers soins.
Enfin, pour pouvoir suivre au mieux les malades et blessés, il convient de les identifier et d’identifier leur famille proche, et deux outils ont été mis en place pour cela, Sinus et Sivic, qui feront appel à deux structures spécialement créées à cet effet, le CIAV et le CLAV
- CIAV, Cellule Interministérielle d’aide aux victimes.
- CLAV, Comité Local d’aide aux victimes.
Le plan blanc, les urgences et la cellule de crise
Comment gérer une cellule de crises dans un hopital?